Cours de socio économie du travail
1. La place du travail dans l’analyse économique
Dans la pensée économique, le travail est identifié comme une variable polysémique qui répond à une multiplicité d’usages. Le travail est intrinsèquement lié à l’individu : mon travail c’est ma capacité. Dans ce sens là, le travail reste fondamentalement imprégné par les caractéristiques individuelles. Ensuite, le travail est configuré dans le système de production, il participe à la valeur. Pour les classiques, la valeur des biens c’est d’abord la valeur travail. C’est la valeur qui est déterminé par le contenu en travail dans la valeur des choses. La troisième dimension importante est que le travail n’est pas un acte isolé : il se définit dans le cadre d’une combinaison de production. Dans l’analyse économique on considère le travail comme un facteur de production : une ressource productive, autant que le capital.
Le travail a aussi été dans la pensée économique définie comme une variable échangeable sur le marché car il est infiniment divisible. Il est également substituable, complémentaire. Il y a des propriétés manipulables. C’est une simple marchandise comme les autres. Le marché est une forme de socialisation d’un ensemble d’actes isolés dans la pensée économique. C’est plus qu’un simple acte de production. Le marché du travail est un lieu de l’échange.
Dans la pensée économique moderne on considère que le marché du travail est le lieu où les rationalités du travailleur et du producteur vont s’exprimer afin de déterminer la valeur et la quantité du travail échangé :
* La rationalité du producteur s’exprime par sa capacité à faire un choix efficace entre capital et travail afin d’atteindre un certain niveau de production : f(K,W) = Q. De cela découle la quantité de travail demandée par l’entreprise (la Demande de travail). La demande est fondée sur cette rationalité du producteur. Elle n’est pas aléatoire, elle est fondée sur l’arbitrage du producteur.
* La rationalité