HISTORIQUE
Toute société + ou – organisée a eu à réprimer des actes qui mettaient en péril sa survie. La réaction n’est cependant, pas immuable car elle est liée à l’évolution des sociétés. Un acte qui est toléré aujourd’hui peut être réprimé demain et vice versa. L’objectif visé par toute société, c’est la cohésion sociale, la survie de la collectivité ou le rétablissement de l’ordre social perturbé. La réaction sociale a d’abord commencé par la vengeance privée c’est-à-dire la vengeance sans contrôle car sans limite mais aussi collective et solidaire. Elle est donc disproportionnée à la faute. C’est ce qui explique l’imposition de certaines restrictions à savoir la loi du talion et l’indemnité. Avec l’avènement de la loi du talion, la vengeance est dite contrôlée. En cas de flagrant délit, la réaction est immédiate : la peine de mort est infligée ; en cas de soupçons, on fait appel aux esprits qui par des manifestations naturelles, indiquent le coupable ; s’il n’y a pas de soupçons, on consulte les divinités : il s’agit de trouver un coupable et réparer le tort. Quant à l’indemnité, c’est une compensation pécuniaire ou matérielle imposée au profit de la victime ou de sa famille et ayant pour but de restreindre la vengeance. Après la vengeance privée, nous avons la justice publique. Elle a régné de l’antiquité au XIXème Siècle. Ici l’Etat intervient pour règlementer les relations entre les individus et solutionner leur conflit. On a par exemple les délits publics c’est-à-dire les crimes pour lesquels l’Etat intervient en imposant une amende au coupable après l’avoir jugé. Ensuite, nous avons l’amendementdu coupable qui consiste à punir le coupable pour réparer sa faute car il a fait le mal. Après cela, nous avons l’intimidation ou exemplarité : Il s’agit ici de prévenir d’éventuels criminels. Pour cette justice publique, il faut noter 3 caractéristiques : la cruauté, l’arbitraire et l’inégalité. Il faut attendre l’influence des humanistes au XVIIIème