Histoire des Institutions

Chapitre 1 : L’essor du christianisme
Section 1 : Le christianisme et l’empire
L’empire romain a maintenu tout un tas de traditions très anciennes et notamment une forte connotation religieuse du pouvoir politique. En effet, il y a une présence de dieux, de divinités, qui protègent la ville, qui aident la ville et dont on demande parfois même l’autorisation avant d’agir. L’existence d’une cité, d’une ville est liée aux dieux dont cette cité se réclame. Avec cette idée, à la base, l’arrivé d’une nouvelle religion peut poser un problème qui eut très vite avoir des conséquences politique. C’est ce qui explique l’attitude très raide des premiers empereurs à l’égard du christianisme.
§ 1 – L’antagonisme
Le christianisme est une religion monothéiste. Les empereurs pour mieux asseoir leur pouvoir, il réclame qu’après leur mort, ils deviennent eux même des dieux auquel il faut rendre un culte. Cette religion ne reconnaissant qu’un seul dieu, ne peut accepter l’idée que l’empereur lui-même puisse être ou devenir un dieu. A partir de ce problème fondamental, il y a un gros malentendu qui s’installe : d’un côté le pouvoir politique romain qui se sent menacé et de l’autre côté les chrétiens à qui les premiers écrits enseigne de respecter malgré tout le pouvoir politique. Ce n’est pas seulement qu’il tolère ce pouvoir, c’est que la religion chrétienne elle-même se doit de respecter ce pouvoir, car c’est indiqué par dieu. L’idée n’est pas nouvelle, elle se trouve déjà dans l’ancien testament. Cette dualité peut être fondé sur la propre religion chrétienne et non pas sur la religion romaine entraînant la rupture de l’unité que les romains avaient voulu. Il y a donc deux sphères séparées : religion et politique. L’idée est presque une laïcisation du pouvoir, on peut se soumettre au pouvoir sans y intégrer la religion qui est du domaine privée. Ce ne sont pas donc les chrétiens qui ont pris les armes contre le pouvoir. En face, les empereurs et les