Cours HPE
I. L'histoire de la pensée économique et l'histoire des autres sciences
L'économie se présente comme une science, au même titre que la physique et que l'ensemble des sciences de la nature mais il n'est pas nécessaire de connaitre l'histoire des sciences de la nature pour devenir un spécialiste de la discipline.
Hors, une telle approche appliquée à l'économie conduirait à considérer l'histoire des idées en économie, comme un complément d'informations qui serait de l'ordre de la culture générale.
Il peut y avoir une autre vision où l'on peut se demander ce qui différencie l'économie aux autres sciences de la nature (L'économie suit-elle le même développement, les mêmes méthodes de raisonnement que dans les sciences de la nature ?).
Pour répondre à cette question, il y a eut un débat dans les années 1950 entre Karl Popper (partisan de la réfutation) et Milton Friedman (partisan de la vérification).
A. Popper
En 1935, Popper publie " La logique de la découverte scientifique " où il propose de remplacer le critère positiviste de la vérifiabilité par celui de la falsification ou de la réfutation et avance comme argument que " pour être scientifique, une théorie doit pouvoir être mise en défaut par l'expérience ". Il critique également deux champs de la psychanalyse : celle de Freud et celle de Marx en affirmant " qu'ils sont plus proche de la métaphysique que de la science ". Contrairement aux thèses des positivistes, les théories ne sont pas obtenues par induction mais il s'agit de constructions artificielles, de conjectures soumises à la réfutation.
Popper est contre le positivisme (= c'est le fait d'observer les faits comme étant la source de la vérité pour en déduire une ou plusieurs conclusions).
Par exemple, sur le Lac de Constance, si le fait d'observer un cygne blanc ou plusieurs cygnes blancs ne permet pas de vérifier que les cygnes sont blancs mais le fait de rencontrer un cygne noir permet d'infirmer que l'énoncé que les cygnes sont