L’existentialisme est un humanisme, Jean Paul Sartre

Dans le texte de cette conférence, Jean Paul Sartre, résume sa pensée. Elle s’affirme principalement sur la notion de conscience et sur le fait que l homme ne possède pas une nature qui lui soit déjà donnée. Comme il écrit au début du texte, « L’existence précède l’essence ». C’est ici affirmé que l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Comme il écrit également, « l’homme est condamné à être libre ». En effet pour lui, l’existence provient du néant. Il n’existe aucun sens préalable. L’existence est absurde et l’homme n’a pas d’autre choix que de se construire à partir de ce néant initial. Si « l’existentialisme est un humanisme » c’est aussi parce que l’homme a le devoir envers lui-même et envers les autres, de s’engager dans une action sociale et politique afin de défendre et d’affirmer la liberté qui le caractérise de façon essentielle. L’homme est toujours en devenir ; sa conscience le projette continuellement en avant de lui-même. Pour toute la philosophie de Platon à Hegel (c'est-à-dire du 5e av J.C. jusqu’au 19e), en passant même par Voltaire ou Diderot, domine l’idée que l’homme est possesseur d’une « nature humaine ». Hors l’homme, tel que le conçoit l’existentialisme, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde et qu’il se définit après. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine parce qu’il n’ya pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est d’abord ce qui se jette vers un avenir et ce qui est conscient de se projeter dans l’avenir. L’homme est donc une pure liberté qui en choisissant à chaque instant, choisit sa propre nature et engage toute humanité. L’homme est pleinement responsable, de lui-même et d’autrui. Dans son célèbre ouvrage La nausée, Sartre nous montre comment Corentin, assis dans un parc près d’un chêne, prend conscience en le