Exemple de rédaction pour la question de corpus. Le corpus est composé de quatre poèmes qui sont « Seigneur je ne saurais regarder d’un bon œil » de Du Bellay, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion » de La Fontaine, « L’enterrement » de Verlaine et « A la musique » de Rimbaud. Nous pouvons nous demander en quoi ces poèmes relèvent de la poésie satirique. Un poème satirique a une fonction argumentative dont le but est de critiquer par la moquerie (Nous verrons donc les cibles et les moyens de ces railleries.) Tout d’abord, dans chaque texte les poètes prennent une partie de la société pour cible. Du Bellay, La Fontaine et Rimbaud s’en prennent à différentes catégories sociales. En effet, Du Bellay désigne les courtisans à travers une périphrase animale dégradante : « singes de cours » (v.2). La Fontaine critique celui qui a le pouvoir à travers la personnification du « Lion » et la soumission des faibles par le silence. Rimbaud s’attaque aux « bourgeois » (v.3). Verlaine, quant à lui, fait la satire d’un comportement humain : l’hypocrisie.
Par la suite, les poètes utilisent différents moyens pour faire de ces textes, des poèmes satiriques. L’ironie est utilisée chez la Fontaine lorsqu’il invoque la « raison » (v.11) dans l’argumentation du Lion qui est arbitraire : « c’est que je m’appelle Lion » (v.12) ; »le droit du plus fort » (v.15) ; « comme le plus vaillant » (v.16) ; « je l’étranglerai » (v.18). De plus, l’ironie est employée par Verlaine qui joue sur le décalage entre la situation, un enterrement, et le vocabulaire : « gai, charmant, brille, svelte » qui constitue une antiphrase. Du Bellay ironise avec un chiasme antithétique : « la Lune en plein midi, à minuit le Soleil » (v.8) qui souligne la bêtise des courtisans. Par ailleurs, les poètes utilisent un vocabulaire péjoratif qui accentue la critique. On parle de bourgeois « poussifs […] gros […] bouffis » chez Rimbaud ; de « vieux » courtisans chez Du Bellay et de « croque-morts