Diderot est reconnu pour son érudition, son esprit critique et un certain génie. Il laisse son empreinte dans l'histoire de tous les genres littéraires auxquels il s'est essayé : il pose les bases du drame bourgeois au théâtre, révolutionne le roman avec Jacques le Fataliste, invente la critique à travers ses Salons et supervise la rédaction d'un des ouvrages les plus marquants de son siècle, la célèbre Encyclopédie. En philosophie également, Diderot se démarque en proposant plus de matière à un raisonnement autonome du lecteur plutôt qu'un système complet, fermé et rigide. Rien en fait ne représente mieux le sens de son travail et son originalité que les premiers mots de ses Pensées sur l'interprétation de la nature

Analyse

On remarque dès le début de l'extrait que le ton général est imprégné de colère, d'indignation et de révolte. Ceci est renforcé par la présence de phrases courtes "nous sommes innocents, nous sommes heureux" l.3 et d'un lexique fort, voire féroce enfin la forte ponctuation (points d'exclamations) renforce ce sentiment de colère.

On peut également remarque que le Tahitien emploi le pronom sujet "nous" cela renforce le fait que le Tahitien se fait le porte-parole de son peuple, ce pluriel donne de la force au discours. On note également un emploi stratégiques des indices personnels ----> le Tahitien tutoie Bougainville, c'est une stratégie égalistariste, son peuple refuse la soumission. Nous arrivons presque à un renversement du rapport de force dominant/dominé.

Enfin l'argumentation du Tahitien est théâtralisée, il y a beaucoup d'amplitude dans ses propos, la prise de parole est continue, on peut presque qualifier cette intervention d'un tirade

Tous ces procédés implique le lecteur dans la polémique, et l'oblige à prendre le point de vue du