Crise de la dette
La Commission européenne, jugeant "solides et crédibles" ces mesures, négociées entre le Fonds monétaire international, les Européens et Athènes, a recommandé en conséquence "d'activer" le mécanisme européen d'aide à la Grèce. Le feu vert de principe au déblocage de l'aide doit être donné dans l'après-midi à Bruxelles, par les ministres des Finances des pays ayant adopté la monnaie unique. L'accord conclu samedi, qui prévoit 100 à 120 milliards d'euros de prêts de la zone euro et du FMI sur trois ans en contrepartie de la cure d'austérité annoncée par Athènes, devrait suffire à éviter à la Grèce, confrontée à une dette colossale de plus de 300 milliards d'euros, un défaut de paiement à moyen terme.
Il a été conclu après des semaines de tractations qui ont mis à rude épreuve la zone euro, faisant redouter un effet domino sur les pays les plus lourdement endettés, comme l'Espagne et le Portugal. Le plan de sauvetage international sera "d'un montant sans précédent au niveau mondial", a déclaré dimanche le Premier ministre grec Georges Papandréou en annonçant l'accord en Conseil des ministres.
De "grands sacrifices"
Mais, a-t-il prévenu, il imposera au pays de "grands sacrifices" et une "grande épreuve". "Ce sont des sacrifices durs, mais nécessaires (...) sans lesquels la Grèce ferait faillite", or, "éviter la faillite est la ligne rouge nationale", a dit M. Papandréou. La pilule s'annonce amère pour les Grecs, avec de nouveaux coups portés à un pouvoir d'achat déjà