«Avant la crise, l’Italie était presque exemplaire» s’est mise en place. Pour chaque pays endetté, le trio livre désormais ses analyses. L’implication du FMI dans le dossier italien, du moins en ce qui concerne le programme d’ajustements budgétaires, est donc logique. Le Fonds apportera ses instruments d’analyse et sa longue expérience des crises monétaires. «Le problème italien n’a pas eu pour origine sa politique budgétaire.»En début de semaine, des économistes du think tank européen Bruegel ont critiqué les procédures de surveillance du FMI appliquées à la zone euro. Selon eux, le Fonds n’a pas su «fondamentalement» mettre en lumière «les points faibles de la zone euro» avant le début de la crise grecque... On peut dire ça de toutes les institutions de l’UE. La BCE n’a pas été en mesure de pointer les insuffisances des pays à sa charge, comme l’Italie. Mais il faut dire qu’à l’époque, lors de la crise financière de 2008-2009, il n’y avait pas d’insuffisances : le problème italien n’a pas eu pour origine sa politique budgétaire. Comment expliquer la situation actuelle de l’Italie? Au cours de l’été, à cause de la crise grecque, la spéculation a fait grimper les taux d’intérêts de la dette italienne. Ce sont ces intérêts que Rome ne parvient plus à rembourser aujourd’hui. Avant ce phénomène, l’Italie était presque exemplaire. Son déficit public était presque inférieur de moitié à celui de la France. L’Italie a été l’un des seuls Etats européens à ne pas avoir eu à produire un plan de relance après la crise de 2008. La gestion italienne a été extraordinairement rigoureuse sur ces deux dernières années.
Malgré sa position politique délicate, Silvio Berlusconi a bien su gérer la crise financière de 2008-2009. (Reuters)
S
elon des sources européennes, l’Italie a été placée sous surveillance du FMI. Rome a démenti en partie l’information, évoquant des «avis» donnés par le Fonds. Jean-Paul Fitoussi, directeur de recherche à l’Observatoire français des