Critique avatar français
Jake, ex-soldat paraplégique, est désigné pour remplacer son défunt frère jumeau sur la planète Pandora, où une compagnie minière exploite des gisements prodigieux. Le plus important se situe sous un arbre millénaire au pied duquel vivent les Na'vis, autochtones pacifiques de trois mètres de haut, à la peau bleue et aux yeux en amandes. Sans avoir suivi d'entraînement, ce que la chef de son service dénonce sans équivoque, Jake est, avec quelques autres cobayes, transformé en Na'vi au moyen d'une expérience génétique qui mixe leur ADN à celui des humains. Son mandat: se mêler à la peuplade afin de comprendre son fonctionnement, gagner sa confiance et l'amener à se relocaliser. Sa rencontre avec Neytiri, qui va veiller sur lui et l'introduire auprès des siens, le détournera du cours de sa mission. L'esthétique, particulièrement impressionnante, est mise en valeur par la 3ème dimension, un jeu de lumière éblouissant et des images de synthèse sur-réelles qui nous donnent un mélange inédit, nous plongeant facilement dans une exposition de clichés de 2h40. Cependant, un problème majeur persiste : celui du scénario, mélange entre un néo-western, une mission d'infiltration et une grande histoire d'amour nous donnant la crème du n'importe quoi. Le scénario développé par Cameron est une réadaptation de vieux films alors qu'il était censé révolutionner le monde du 7ème art. Cameron a voulu faire passer un message écologique que l'on oublie vite en raison des images à couper le souffle, malgré la présence d'une flore luxuriante censée nous le rappeler. C'est dans cette dernière que vivent les Na'vis : des grands bleus aux pouvoirs surhumains. Le cliché est original mais dépassé depuis longtemps : pourquoi pas des petits verts avec une grosse boîte crânienne maîtrisant la télépathie? Ces extra-terrestres sont considérés comme une sous-race par des humains impérialistes, cupides, cyniques et arriérés; Cela fait longtemps que ces adjectifs