Critique cinématographique: 12h58 ce samedi matin là ( before the devil knows you're dead )
Sydney Lumet, bercé par le milieu du cinéma dès son plus jeune âge, comédien puis réalisateur possède indéniablement la fibre artistique et l’art de manipuler le drame. Véritable doyen du cinéma hollywoodien, Sidney nous signe à 83 ans, son 50ème film de sa carrière et revient en force avec un drame noir terriblement maîtrisé. « Before the devil knows you’re dead » raconte une histoire qui aurait pu bien se dérouler, sans encombre. Hélas, à « 7h58 ce samedi matin-là », rien ne ce passa comme il fallut. Ce thriller dramatique nous plonge dans la vie de Hank Hanson, comptable à gros salaire, traversant vraisemblablement une crise de la quarantaine, il mène une vie désenchantée et, ayant quelques problèmes financiers, il va mettre sur pied le braquage de la bijouterie de ses parents, avec son frère cadet Andi, lui, n'arrivant pas à payer la pension alimentaire qu'il doit à son ex-femme et l'école chic qu'il a choisie pour sa fille. Leur plan est simple, Andy braque la bijouterie avec un fusil factice, prend le butin et s’en va. Mais Andi change les plans et engage quelqu’un pour faire le boulot mais tout part en vrille. Les personnages sont dès lors emportés dans une spirale autodestructrice. C’est la famille qui se situe au centre de l’intrigue. Lumet dans son œuvre souligne ce thème et le prononce par un drame et une tension constante. Au travers du film on assiste à plusieurs drames familiaux. Andy et Hank sont les meurtriers indirects de leur propre mère, dans leur désarroi, ils doivent assister aux funérailles rongés par la culpabilité et, devenus fous, ils ruinent leur propre famille. Lumet nous montre comment quelques mauvaises décisions peuvent provoquer le chaos. Il nous dévoile une société où la barbarie et l’infantilisme sont devenus rois. Seulement, on comprend bien la galère dans laquelle les deux protagonistes se sont mis, mais on passe rapidement sur les