Critique de contre le temps
Travail présenté à madame Stéfanie Martin
Cours 601-GQN-SL, Introduction au théâtre, groupe 1
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Cégep de Saint-Laurent – Le 6 décembre 2011
L’histoire d’Évariste Galois, jeune mathématicien décédé à l’âge de 20 ans en 1832 à Paris, peut sembler banale. Pourtant, sous cette trame historique, c’est bien de notre société à nous dont l’auteure, Geneviève Billette, dresse le portrait dans sa pièce Contre le temps. En effet, ce jeune génie, révolté contre sa société et son gouvernement, cherche à améliorer son monde, à apporter à la science de nouvelles données pour faire avancer le progrès. Le regard qu’il porte sur ses contemporains, bien que sévère, est néanmoins juste, et il s’avère que ce jugement est tout aussi approprié aujourd’hui. En effet, les questions soulevées peuvent être posées aujourd’hui. Ce que Galois reproche aux hommes politiques, aux figures d’autorités monarchiques, c’est de négliger les enjeux sociétaires et ce qu’il reproche aux hommes de sciences, c’est de répondre aux besoins immédiats sans penser à l’héritage qu’ils laisseront aux prochains siècles. Les réflexions entamées par le jeune homme trouvent leur continuité dans l’esprit critique du spectateur, puisque notre société fait face aux mêmes enjeux. Dépeindre la France du 19e siècle tout en restant moderne et actuel est sans nul doute un exploit, de même qu’utiliser les yeux d’un marginal avant-gardiste comme Galois était un défi de taille. Le texte de Billette, poétique, vrai et frappant, ainsi que les nombreux retours dans le temps me permettent de croire que ces défis ont été relevés haut la main par l’auteure. Il en est de même pour la difficulté que représentait la mise en scène, assurée avec brio par René Richard Cyr. Malgré qu’il ait avoué qu’il y avait longtemps qu’une pièce lui avait donné autant de fil à retordre quant à la mise en scène, l’appel au défi