Critique de dom juan mis en scene de mesguich
Dom Juan ou le Festin de Pierre est une tragicomédie de Molière. Mesguich, metteur en scène mais aussi interpréteur du personnage éponyme, décide de faire une version inaccoutumée de la pièce classique. « Ce que nous visons en vain chaque fois, c’est un réajustement, une autre naissance », Daniel Mesguich.
En résumé, l’histoire tourne autour d’un libertin inconstant, à la recherche de nouvelles conquêtes amoureuses, ignorant les avertissements de son père, de sa dernière femme et de son valet Sganarelle. Je me concentrerai dans un premier temps sur les initiatives qu’a prises Mesguich avec sa mise en scène originale, puis sur l’acte III scène 1, scène très importante que Mesguich décide d’aborder de façon comique.
On remarque dès le début de la pièce que le metteur en scène joue sur les différents types de comiques. La pièce commence avec Sganarelle parmi le public. On comprend ainsi que le valet va établir un lien entre les spectateurs et son maître afin de conserver un Dom Juan dont on ne connait ni les pensées ni les émotions. La première scène jouée entre Sganarelle et Gusman est plus d’une portée humoristique qu’autre chose. Habillant identiquement les deux valets et leur faisant faire de grands gestes et mouvements, Mesguich va ainsi divertir le public le long de la pièce avec principalement un comique de caractère.
Les personnages interprétés sont entièrement différents des originaux. On remarque un Dom Juan beaucoup plus calme, moins dangereux et pas autant en contrôle de ses problèmes. Dans l’acte II, scène 4, pendant la dispute entre les deux paysannes, il leur tourne autour, tente de les ralentir mais se retrouve à terre entre elles, et on peut lire sur son visage pendant quelques minutes qu’il n’a pas la moindre idée de comment résoudre le conflit. Ici, Mesguich joue sur le comique de situation.
On peut apercevoir un décor beaucoup plus moderne et actuel. Des personnages non-existant dans le