Critique de la faculté de juger

2476 mots 10 pages
PH108B, 2004-2005 – TD Dutant – Semaine 2

Le beau et le sublime, §23
Caractéristiques communes aux deux jugements de goût
On appelle jugements de goût les jugements qui attribuent le beau et le sublime. Les jugements de goût, et leurs objets, sont caratérisés de la façon suivante.

2. Les jugements de goût sont esthétiques mais désintéressés les jugements de goûts sont esthétiques

Les jugements de goût sont esthétiques: dans les jugements de goût, la représentation est rapportée au sujet, et non à l'objet. Dans les jugements des sens (ceci m'apparaît rouge, j'entends un bruit), la représentation est rapportée aux seules facultés de connaître du sujet. Dans les jugements de goût, elle est rapportée aux sentiments de plaisir et déplaisir du sujet. Le beau et le sublime plaisent en eux-mêmes, comme l'agréable et le bon.


Les jugements de goût s'opposent ainsi aux jugements logiques, i.e. les jugements qui pourraient constituer des connaissances (2+2=4, tout changement a une cause), en particulier aux jugements d'expérience (cet feuille est verte, le soleil brille, etc.). Ils se rapprochent par là des jugements de l'agréable (ce gâteau me plaît, j'aime cette fille), et des jugements de la volonté ou du désirs (je veux cette voiture, je veux partir d'ici).



les jugements de goût sont désintéressés

Les jugements de goût sont désintéressés: dans les jugements de goût, c'est la représentation de l'objet, et non l'objet, qui est rapportée au sujet. Lorsqu'une satisfaction (plaisir) requiert l'existence de l'objet, c'est un intérêt. Lorsqu'une satisfaction ne requiert pas l'existence de l'objet, mais seulement la représentation de celui-ci dans l'imagination, elle est désintéressée. (Kant dit aussi que les jugements de goût sont contemplatifs, p.187.) «ce qui importe pour dire que l'objet est beau... c'est ce que je fais de cette représentation en moimême, et non ce par quoi je dépends de l'existence de cet objet.» p.183 Le goût s'oppose par là aux

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