Critique de la pièce la Promesse de l'aube

La pièce de théâtre La promesse de l'aube a été adaptée par Bruno Abraham-Kremer sur la base du roman de Romain Gary portant le même titre. Sur les planches ne se trouve qu'un seul acteur qui est également le metteur en scène. Le décor est relativement sobre, en effet, l'acteur joue uniquement avec quelques éléments cubiques qui l'entourent. Des sons entrecoupent son monologue, afin probablement de rendre son jeu plus vivant. Conformément au livre, on y retrouve Romain Kacev, un enfant d'origine juive, appartenant à l'Empire russe. Mais comme ce jeune homme ne serait rien sans sa mère, une femme extrêmement protectrice, extraordinaire et envahissante, Bruno Abraham-Kremer ne l'oublie pas et la fait intervenir tout au long du théâtre. En reprenant le même texte que le livre, à quelques exceptions prêtes, il joue à tour de rôle chacun des personnes qui sont évoqués dans le roman. Tout au long de cette épopée, le petit Romain évoluera et deviendra Romain Gary, héros de la guerre, Consul de France, écrivain énigmatique aux identités multiples, double récipiendaire du Prix Goncourt (qu’il a aussi reçu sous le nom d’Emile Ajar).

Pour moi, cette pièce était très agréable à regarder. Au départ, j'avais peur de m'ennuyer à cause de la pauvreté des décors et des costumes, mais je me suis vite rendue compte que c'était justement ce qui faisait la richesse de ce théâtre. Ce côté simple rend parfaitement le caractère très humble de Romain Gary. Je n'ai pas directement compris l'intérêt des sons, parfois étranges, qui ont été choisis. Mais petit à petit, ceux-ci installaient un véritable univers autour du personnage, ils m'ont permis de pénétrer totalement dans le monde qu'est celui de l'auteur et d'y rester. La petite touche d'humour que j'ai senti grâce à l'interprétation a rajouté une dimension que je n'avais pas trouvée en lisant le livre. Le seul petit bémol à mon avis, ce que nous n'aurions pas dû lire le livre en plus de