Critiue
Plan
Introduction
Bonheur : ce que tous recherchent (cf. cours sur l'Etat, Aristote Ethique à Nicomaque, I, 5). Etat de complétude, de satisfaction complète, dans lequel rien ne nous manque.
Politique : a) le politique, ce qui concerne la vie collective ou le gouvernement de la cité. b) la politique, science ou technique de gouvernement
Affaire de : relever de, dépendre de
Si je réponds que oui, ça donne les deux thèses suivantes :
a)je ne peux être heureux qu'au sein du politique, ie, de la vie en commun,
b)mon bonheur est quelque chose que la politique, entendue comme science ou technique du gouvernement de l'Etat, doit seule déterminer.
Ce qui a pour implications que:
A') Le bonheur n'est pas quelque chose de personnel (seul, je ne peux trouver le bonheur)
B') Le but de l'Etat, c'est de nous rendre heureux, de même que nous vivons de manière politique afin d'être heureux.
Si ces deux implications sont fausses, alors, il faudra répondre à la question par la négative.
Problème : est-ce une contradiction de penser la fin de l'Etat comme étant le bonheur ?
I ) Le bonheur ne relève que du vivre-ensemble, du politique
Pour lui, on ne peut être heureux hors de la cité. En effet,
(1) (Aristote, Ethique à Nicomaque, I, 5) le bonheur consiste dans un état de satisfaction totale, qui est la fin naturelle et ultime de l'homme, ce grâce à quoi il se réalise, s'épanouit (être heureux = réaliser son humanité)
(2) or, comme le montre le texte suivant d'Aristote :
Aristote, Politiques, I, 2
"Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité (...) est soit un être dégradé soit un être surhumain (...). Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de trictrac.
C'est pourquoi il est