croissance économique
A – La croissance dégrade le capital naturel mondial
a) – Les effets de la croissance sur l’environnement
1. Analyser les interactions entre économie et environnement suppose de préciser ce que l’on entend par
«environnement ». Ce dernier peut être défini comme les actifs qui ne sont pas produits par les activités humaines, tels que l’air, l’eau, les forêts, la biodiversité, les roches, la faune, la flore, etc. L’activité économique vient affecter ces différents composants, soit en rejetant des polluants dans l’air, l’eau et les sols, soit en produisant des déchets, du bruit, de l’atteinte à la biodiversité, soit en prélevant des ressources rares ou en danger.
2. La croissance s’accompagne donc de destructions irréversibles car toute production et toute consommation est destruction de richesses :
L’épuisement des richesses naturelles. La fin du pétrole est annoncée pour le XXIe siècle. Le poisson est en train de disparaître. La déforestation progresse toujours. La terre et de l’eau s’épuisent (salinisation des terres, insuffisance des réserves en eau…) ce qui peut engendrer de nouveaux conflits pour leur partage. Une partie de ce capital naturel n'est pas reproductible. Ainsi, la consommation annuelle de pétrole dépasse les nouvelles découvertes de pétrole depuis le milieu des années 1980.
Différence annuelle entre les découvertes de réserves de pétrole, et la consommation de pétrole
(En milliards de barils)
Le dernier Rapport mondial sur le développement humain met l’accent sur une série de pertes qui risquent de remettre en cause le développement humain :
La dégradation des sols et des ressources en eau s’accélère : l’érosion des sols, la perte de fertilité et le surpâturage affectent près de 40 % des terres arables. À l’extrême, la surexploitation peut transformer une terre arable en désert. Les prélèvements d’eau ont triplé au cours des cinquante
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