Culture
Dossier « Survivre à la nouvelle mondialisation », Qualité en mouvement, numéro 70, octobre 2005
Smoby est une entreprise familiale, bénéficiaire depuis des années. Après le rachat de
Majorette en 2005, le fabriquant de jouet jurassien poursuit son chemin et vient d’acquérir Berchet, devenant ainsi le numéro 2 européen du jouet, derrière le Danois Lego. Malgré cette concentration qui touche le marché du jouet,
Smoby maintient une bonne partie de sa production dans son berceau d’origine, le Jura. Autre particularité : le choix risqué, à l’heure du gadget roi, de fabriquer des jouets traditionnels et non violents.
Dany Breuil est présidente du conseil de surveillance et seconde son fils à la direction du groupe. Témoignage. nos produits en zone euro rendrait l'exportation très peu rentable. Donc nous commençons à externaliser vers la
Chine la production de petits éléments permanents et un certain savoir-‐faire en forte valeur ajoutée en terme de main-‐ d'œuvre, comme les composants électroniques des jouets, où il y a un vrai savoir-‐faire en Asie.
Le mouvement s’est accéléré quand nous avons racheté Majorette (le spécialiste des petites voitures), qui possédait déjà une usine de production en Thaïlande.
Nous avons donc notre propre usine à
Bangkok. Pour le reste de la production en Asie, il s'agit de sous-‐traitance contrôlée par nos équipes sur place
(qualité, législation du travail qui entre dans notre charte sociale).
Aujourd'hui, la proportion s'élève à quasiment 50/50 entre la production interne et la sous-‐traitance1. 50% de la production est en France, 10% en
Roumanie et en Pologne, 10% en
Espagne,
10% en Thaïlande avec
Majorette et 20% en Chine. 30%, de notre production est considérée comme de la vraie délocalisation. Et pour ce qui est de la dollarisation de la production, aujourd'hui nous en sommes à 60% en zone euro et 40% en zone dollar. Notre
Vous faites