Culture
8 février 2013 à 22:36 (Mis à jour: 9 février 2013 à 11:36)
David Cameron et Angela Merkel, à Londres en novembre. Britanniques et Allemands ont voulu préserver
Cure d’austérité pour l’Union européenne et défaite diplomatique pour la France. Les ambitions communautaires ont été passées à la paille de fer par le couple David Cameron-Angela Merkel, sous l’œil impuissant de François Hollande, durant le sommet sur le budget européen, qui s’est achevé vendredi à Bruxelles. Le président français avait pourtant promis, mardi, devant le Parlement européen, qu’il s’opposerait à ce que le «cadre financier» de l’UE pour la période 2014-2020 soit trop réduit : pas question, après «le Pacte de croissance» obtenu en juin, de «faire ensuite un pacte de déflation». Une ambition douchée à l’issue du sommet : alors que la Commission proposait un budget sur sept ans de 1 033 milliards d’euros, soit 1,08% du PIB communautaire, les Vingt-Sept l’ont ramené à 960 milliards. Soit une seconde baisse consécutive du budget depuis 2000. Cette fois, on passe de 1,12% à 1%. Principales victimes : les dépenses d’investissement et de croissance et les nouvelles politiques de l’UE (immigration, politique étrangère), la France ayant bataillé pour préserver la politique agricole commune et les aides aux régions les plus pauvres. Alors que la crise de la zone euro a montré que l’UE souffrait de l’insuffisance des transferts entre riches et pauvres, les Vingt-Sept ont signifié que les égoïsmes nationaux restaient les plus forts. «Ce budget boite car il n’est pas en concordance avec le traité disant que l’UE doit disposer des moyens de financer ses politiques», a taclé Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois. Et le Parlement européen a immédiatement fait savoir qu’il s’y opposerait. Passage en revue des principaux acteurs de ce bras de fer politico-financier.
David Cameron, le triomphant
C’est le vainqueur par KO. Le Premier ministre