Edmond Rostand est un célèbre auteur dramatique français de la fin du XIXème siècle. Reconnu pour bon nombre de ses œuvres tels que « Les Romanesques », pièce comique, en 1894, il est acclamé en 1897 pour la pièce « Cyrano de Bergerac ». Le personnage principal étant largement inspiré d’un personnage réel cette pièce est de nos jours l’une des plus célèbres du Théâtre français. Elle raconte l’histoire de Cyrano, un héro batailleur plein de panache, malheureusement affublé d’un trop long nez et d’un physique ingrat, amoureux en secret de sa cousine Roxanne, qui lui demande de protéger Christian, l’homme qu’elle aime. Par amour pour elle et par amitié pour lui, Cyrano accepte de favoriser leur liaison, qui l’empêche pourtant de dévoiler son amour pour Roxanne.
Dans l’Acte IV scène 4, ce héro affronte De Guiche son rival qui menace le bonheur de Roxanne, sa bien aimée. Nous nous pencherons, dans une première partie, sur la mise en scène et plus précisément sur la théâtralité de celle-ci et sur le symbole que représente l’écharpe blanche.
Dans une seconde partie, nous étudierons l’opposition entre De Guiche et Cyrano. Leur tempérament qui diffère ainsi que la conception de l’honneur qui est propre à chacun.

Dans l’Acte IV, scène 4, les didascalies nous informent sur le placement des deux personnages sur scène. De Guiche est debout et s’agite devant son auditoire tandis que Cyrano, quant à lui, reste assis plongé dans son livre. De guiche « s’adressant aux cadets » ; Cyrano « Sans lever le nez de son livre ». Dès le début de la pièce se laisse sentir une certaine nonchalance de la part de Cyrano qui ne prête pas attention à De Guiche et à ce qu’il peut dire.
De Guiche a pour objectif dès son entrée sur scène d’impressionner son auditoire et se place comme supérieur avec pour première réplique « Je peux mépriser vos bavards » (v.1). Cette réplique lui donne automatiquement un air de suffisance et n’attire pas sa sympathie. Il enchaîne ensuite en ventant ses