ROSTAND Edmond, Cyrano de Bergerac , 1897. Acte V, scène 5, vers 3, p.253, à vers 7, p. 258 (de « Chacun de nous à sa blessure… » à « Ce sang était le sien »).Introduction:Cyrano de Bergerac est une comédie héroïque écrite par Edmond Rostand en 1897.C’est l’œuvre qui lui a valu sa renommée, une des œuvres les plus connues du théâtre français. Elle s’inspire de l’existence d’un poète du XVIIème siècle, Cyrano de Bergerac, pour en faire …afficher plus de contenu…

Son attitude semble alors avouer qu’il est auteur de lettre, comme semble l’indiquer la didascalie « baisse la tête ».Paradoxalement, le silence devient un aveu, « un long silence », de même, le phénomène de « voix qui faiblit » est très révélateur. Il n’y a donc pas besoin mots pour comprendre l’évidence de son amour pour …afficher plus de contenu…

Cyrano répond par la négative – soulignons ici l’importance du terme « non » qui apparaît à 10 reprises en 10 vers, certains concentrés en un vers - Cyrano nie graduellement tout ce que Roxane dit, « ce n’était pas moi », « je ne vous aimais pas », « je vous jure » affirme-t-il. Son attitude prouve qu’il refuse de révéler son secret : « se débattant », Cyrano mène un combat contre lui-même.Il demeure toujours fidèle au pacte conclu avec Christian, objectant que « c’était l’autre », mais on peut remarquer qu’il n’emploie pas ici son prénom, ce qui montre que l’aveu est de plus en plus proche.Ses dénégations se tournent en aveu :« non, non, mon cher amour, je ne vous aimais pas ! » Cette antithèse traduit la puissance de sa passion : même quand il veut dire qu’il ne l’aime pas ses paroles révèlent pourtant son amour. La réplique de Roxane « Déjà vous le dites plus bas »