Cyrano de bergerac, la perdrix
Cette parodie de plaidoirie a comme une transition dans un discours oratoire mettant en valeur la logique d’un raisonnement méthodique: « Vous savez », il faut maintenant examiner, « si », d’autant plus paradoxal puisque c’est une oiselle qui le prononce à propos de l’homme et durant le procès l’accusé n’a pas le droit à une seule fois la parole au cours de l’extrait : l’humanité n’est plus une valeur, un motif d’élévation mais au contraire une raison nécessaire et suffisante pour condamner sans appel cette créature « pour être homme, il mérite la mort », la perdrix s’adresse aux autres animaux, mais aussi à tous les lecteurs a priori masculins de Cyrano utilisant ici le roman pour critiquer tout le genre humain, au nom de la …afficher plus de contenu…
L’emploi du mot « argument » est profondément ironique puisqu’il désigne ici, comme dans la fable de La Fontaine du « Loup et l’agneau » le droit du plus fort, donc la violence par définition irrationnelle et purement physique ; le champ lexical est alors pour l’homme accablant : « barbarie », « massacre », « forcer » opposé ici à l’infériorité animale « peu de résistance », « faiblesse » dont l’homme se vante. Le paragraphe se conclut par une sorte de raisonnement par l’absurde : la perdrix s’accorde ironiquement à ces préjugés de l’homme pour lui en montrer les limites, la fausseté, et pour l’accuser implicitement de mauvaise