Daniel buren
-Né en 1938 à Boulogne-sur-Seine, il est peintre français. Engagé au milieu des années 60 dans les recherches d’une nouvelle abstraction, il donne sa peinture comme simple réalité matérielle (support, couleur, forme). Toiles non tendues, banderoles ou panneaux souvent présentés dans les lieux publics, la rue, les stations de métro, ses travaux répètent indéfiniment des bandes verticales alternativement peintes (d’une couleur plate) et non peintes (blanches). L’esprit de ces travaux, soutenus par des textes théoriques, relève d’une analyse critique et politique du contexte social de la pratique artistique.
- De la mort de l’art au cadre comme tableau : Simplicité d’où originalité : 1968 : « L’art n’est qu’un emballage », son affiche à lui : un motif tout simple de bandes alternées blanches et colorées d’une largeur toujours égale à 8.7cm. L’esprit de 68 : rupture, utopie, politisation intempestive de toutes les questions, en particulier les questions esthétiques, anti-formalisme non pas à l’instar de ses contemporains. Eloge du réel : nécessité d’une présence concrète visible, le message n’a de réalité qu’incarné dans la matière révélée. « Voir regarder, sont des actions qui rendent perceptible mon travail, sans qui cela n’existerait pas » Aplatir les pommes de Cézanne jusqu’à les neutraliser : dimension visuelle, accorde à Cézanne un rôle inaugural dans le rôle de la modernité, enclenchant le processus de rupture. Signé X : indifférence au sujet de la peinture. Au-delà de la littéralité : motif des bandes parallèles se recoupant à l’infini, associe à nouveau le facteur temps à une image spatiale dont il modifie le sens littéral donnant la mesure d’une illimitation de l’espace et du temps. L’œuvre ouverte : (cf Umberto Eco) : « L’espace blanc, le jeu typographique, la mise en page » contribuent à la qualité d’un texte poétique. … et fermée : limitée par son cadre (historique, architectural, économique, politique) Changements