Nous avons ici un extrait issu de l’œuvre « Dans les beaux quartiers » écrit par Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon tous deux sociologues français, ils sont notamment connus pour leurs travails en coopération. A travers une enquête de terrain dans les beaux quartiers de la capitale, les deux sociologues nous offrent une description passionnante de la manière dont la grande bourgeoisie peut se distinguer avec les classes dites populaire. Ils s’attardent plus précisément sur les « rallyes » qui sont monnaie courante dans le milieu aristocratique et bourgeois. Ces rallyes se caractérisent par le rassemblement de personnes appartenant à la même classe sociale et plus spécialement celle de la haute bourgeoisie. Les auteurs soulignent le fait que le rôle du rallye n’a pas pour unique rôle de créer des liens et faire des rencontres. Il s’agit pour l’individu concerné, généralement ce sont les jeunes qui sont concernés, d’intérioriser le processus de sélection de ses fréquentations et ainsi établir différents critères (le niveau social, la réputation du nom etc…). Les deux sociologues montrent notamment comment la haute bourgeoisie met des barrières entre elle et le reste de la société. Beaucoup de critiques sont faites à l’égard de ces soirées car elles ne prennent pas en compte le côté « hasardeux » d’une rencontre et le côté dit magique à établir de nouveaux liens, tout semble structuré. Ils font notamment référence au terme « d’habitus » qui va être influencé pour ces soirées mondaines. Ainsi la manière de penser et d’être, sera influencée. Ces soirées sont organisées par les parents des jeunes enfants, qui à travers ces différentes soirées, vont chercher à « structurer » les différentes relations de leurs enfants. Les auteurs emploient même le terme de « contre nature » afin de caractériser une rencontre qui aurait été faite hors du même niveau social. Ces soirées sont organisées à travers des listes très fermées réunissant des