Dans quelle mesure l'entrepriste du roman naturaliste, qui consiste à faire de la littérature une exacte reproduction de la réalité, n’est-elle pas partiellement vouée à l’échec ?

2068 mots 9 pages
INTRODUCTION :
Durant la seconde moitié du XIX ème siècle, naît un nouveau mouvement littéraire nommé le naturalisme qui prolonge le réalisme et qui s’attache à la réalité en s’appuyant sur un travail minutieux de documentation. C'est un courant artistique et littéraire qui souhaite reproduire très exactement la nature, en refusant toute idéalisation du réel, et en valorisant tous les aspects, même ceux qui sont, à tort selon lui, réputés piètres. Il s'attache à représenter la réalité en appliquant à l'observation des phénomènes sociaux les principes des sciences expérimentales. Ce mouvement, né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale et des débuts de la psychiatrie, a été en partie créé par Émile Zola, qui en devient le chef de file, après l’avoir théorisé dans son œuvre Le Roman expérimental en 1880. Nous pouvons donc nous demander dans quelle mesure l’entreprise du roman naturaliste qui consiste à faire de la littérature une exacte reproduction de la réalité, n’est-elle pas partiellement vouée à l’échec ? Dans un premier temps, notre réflexion portera sur la définition du naturalisme donnée par le sujet ; puis, dans un second temps, nous verrons que le roman peut rendre compte de la réalité, mais qu’il reste tout de même une œuvre d’art.
PREMIERE PARTIE :
Le naturalisme, tel qu’il est défini par le sujet, consiste à faire de la littérature une exacte reproduction de la réalité. Or, cela n’est pas entièrement possible.
En effet, un roman se doit d’être vraisemblable tandis que la vie ne l’est pas toujours. La vraisemblance, est le fait de donner l’impression que ce que l’on raconte est vrai, que le fait aurait pu se passer tel quel dans la réalité. Pour certains auteurs, le vraisemblable est encore plus exigeant que le vrai, comme l’énonce Nicolas Boileau dans Art poétique « Le vrai peut quelquefois n'être point vraisemblable ».
De plus, pour que le lecteur soit intéressé par le roman, le romancier doit rendre les évènements de la journée

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