Dans quelle mesure l’éducation physique et sportive participe-t-elle à la culture des élèves ?
Préambule 1 Æ approche historique
« Les activités physiques et sportives relèvent certainement de notre culture. Elles contribuent en outre à l’accroître et la diffuser ». Cet extrait des instructions officielles de 1967 légitime les APS comme éléments culturels de notre société contemporaine, en les élevant au statut de « moyen et objet » de l’éducation physique. D’une part les APS permettent le développement des conduites motrices, d’autre part elles favorisent une meilleure intégration des élèves au sein de la société.
Aujourd’hui, le principe d’une appropriation culturelle en EPS n’est pas démenti, comme en témoignent les programmes de la classe de seconde (2000) énonçant, comme finalité pour notre discipline, « la formation d’un citoyen cultivé, lucide, autonome ». Dans cette perspective, dans quelle mesure l’éducation physique participe-t-elle à la culture des élèves ?
Préambule 2 Æ mission de l’école
« Une première mission de l’école a toujours été de transmettre aux jeunes générations les éléments les plus stables de la culture ». Cette citation d’Alain Hébrard (L’EPS, réflexions et perspectives, Coédition STAPS&EPS, Paris, 1986) rappelle que l’institution scolaire, même si elle n’est pas la seule, participe à transmettre la culture d’une société. Ainsi en philosophie, en histoire, en géographie, en français ou encore en sciences de la vie et de la terre, il existe une culture caractéristique permettant aux élèves de comprendre le monde qui les entoure en vue de mieux s’y insérer. En éducation physique et sportive également, il existe une culture spécifique, essentiellement incarnée par la diversité des activités physiques, sportives et artistiques (APSA), celles-ci étant « profondément liées à l'histoire et à l'organisation de la société qui les secrète ou les accueille » (P.Parlebas, Eléments de sociologie du