DANTON

INTRODUCTION

Membre de la Convention et ministre, Georges Jacques Danton est né à Arcis-sur-Aube le 26 octobre 1759, et mort à Paris le 5 avril 1794. Il était le fils de « Jacques Danton et de Marie-Madeleine Camut. » II montra de bonne heure des dispositions pour l'art oratoire, qui le destinait au barreau. Il exerçait à Paris la profession d'avocat au Conseil du roi, quand la Révolution l'arracha à l'étude des lois. Très tôt, il devient l'orateur et le tribun des masses populaires, il se lia d'amitié avec Mirabeau. On retient de lui son patriotisme mais aussi son attachement à l’école, il est aussi l’annonciateur des lois scolaires. Mais Danton fut aussi l’homme qu’on a dit « corrompu » et il fut aussi un des grands hommes de la Terreur, tout en restant accroché aux grands principes de 1789. Personnage énigmatique, ambivalent, fascinant, Danton fait partie de ces grands hommes que la Révolution a « crée » et que les historiens ne cessent de questionner. Danton n’intervient que dans une partie de cette « période révolutionnaire », il jaillit sur la scène révolutionnaire en 1789 et en sort par la force de Robespierre en 1794.
On peut se demander quels ont été sa position et son rôle face et dans l’évènement révolutionnaire ?

1- La montée révolutionnaire (1789-1791)

1 Le tournant de 1789

Danton appartient à la bourgeoisie de robe champenoise, son mariage avec la fille d’un riche cafetier parisien lui permet d’obtenir, grâce à la dot, la charge d’avocat au Conseil du roi en 1787 (jusqu’en 1791). Il fait donc partit de la Bourgeoisie modeste. Au départ c’est un personnage plutôt proche du roi, de l’Ancien régime, ce qui explique sans doute que sous la Constituante il penche au départ pour une monarchie constitutionnelle.
Malgré ses sympathies pour la monarchie, dès Juillet-Août l’avocat s’engage politiquement et soulève avec talent la foule parisienne, il fait partie des grands orateurs du Palais Royal, il