De gaulle et les médias
Onze ans après l'avènement de la Ve République, les moyens de communication audio-visuels ont pris une importance considérable dans les habitudes de vie des Français. Chaque famille possède alors au moins un poste de radio, tandis que le nombre de récepteurs de télévision a décuplé pour atteindre dix millions.
Pourtant, cette entrée en force des nouveaux médias audio-visuels n'entame pas l'audience de la presse quotidienne. A Paris, le nombre de titres reste inchangé entre 1958 et 1969, avec un tirage en légère progression : 4 600 000 exemplaires, soit un accroissement de 300 000 exemplaires en onze ans. En province, si la physionomie de la presse quotidienne se modifie, en perdant le quart de ses titres, son tirage reste quasiment identique avec 7 500 000 exemplaires, donc un suplément de 200 000 exemplaires seulement au moment du départ du général de Gaulle.
Car le lecteur reste très attaché à son quotidien d'information. Sans doute, les Parisiens semblent plus fidèles à la grande presse nationale qu'aux journaux populaires. De fait, l'essor de la télévision