Debundel-dispositifcrise
Un jeune se suicide. Des ados sont victimes d’un accident de voiture. Un enfant se noie au cours de natation. Un enseignant est accusé de fait de mœurs sur mineur. L’école a été attaquée par des élèves en rupture. Vous sentez-vous prêts à soutenir votre école victime d’un tel drame ? Quelle stratégie, quels outils de gestion, quelles compétences allez-vous mettre en œuvre pour aider à gérer la crise et en limiter l’impact ?
par Georges De Bundel
psychologue scolaire formé en psychotraumatologie à B.I.P.E.
Apprendre à gérer la crise
Un adolescent de 17 ans s’est pendu dans la nuit… La veille encore, il participait à une sortie de classe. Ses professeurs et ses camarades vont être brutalement confrontés à cette sinistre réalité. Malgré le staff de l’école qui compte plusieurs responsables aguerris, adultes comme élèves vont être comme aspirés par un tourbillon émotionnel qui sème désorganisation et désolation. Après quelques jours le calme revient mais les blessures, la culpabilité et le malaise persistent des mois, des années… L’école n’est pas préparée à gérer un tel drame ni à prévenir ses conséquences. Et comment pourrait-elle l’être ? Aucune méthodologie, aucune formation en postvention scolaire n’existe en Communauté Wallonie-Bruxelles.
Des drames s’abattent régulièrement sur les écoles : agressions physiques, accidents mortels, abus sexuels, meurtres, (tentatives de) suicides, incendies… Ces événements d’une grande violence peuvent lourdement perturber le fonctionnement d’un établissement et profondément marquer les individus. Ils peuvent même engendrer de nouveaux drames via, par exemple, un effet de contagion en cas de suicide ou suite aux fortes tensions engendrées par la révélation d’un fait de mœurs.
L’ISPA, International School Psychology Association, a été créée dans les années 70 pour promouvoir le travail des psychologues scolaires à travers le monde