Des fleurs pour alvergnon
J’ai eu beaucoup de mal à m’immerger dans l’histoire. Au début, j’ai eu l’impression de tourner en rond, que les événements se répètent. Néanmoins, j’ai trouvé le personnage de Charlie Gordon très touchant. C’est lui le narrateur : il nous conte son histoire avant et après opération destinée à augmenter ses capacités intellectuelles, sous forme de comptes rendus. Au-delà de son histoire, l’auteur évoque le thème du handicap et plus largement de la différence. On voit Charlie évoluer et les réactions des personnes qui l’entourent changent également. Jusque-là, il était le souffre douleur, celui dont on se moquait et qui ne s’en rendait pas compte. Il se sentait exclu de certaines activités mais avait des « amis ». Après son opération, on le rejette car il est trop intelligent, les autres se sentent inférieurs à ses côtés. Il leur fait prendre conscience de leur faiblesse et cela dérange. Il n’est plus celui dont on peut se moquer éperdument ! De même, son caractère change : il s’affirme, remet en question ce qu’il voit et apprend, ne comprend pas que ce qui lui semble facile n’est pas nécessairement accessible aux communs des mortels, n’arrive pas à se mettre à leur hauteur et se retrouve encore une fois isolé.
On ne lui a pas donné toutes les clés en mains pour réussir, pour s’épanouir en toute quiétude. L’attitude du Pr Nemur à son égard est d’ailleurs très haïssable, il le considère comme sa chose, sa « création » et non comme un être humain, avec des sentiments !
J’ai beaucoup aimé cet aspect psychologique, ce regard porté sur les différences, qu’elles soient positives ou négatives. Et l’auteur, à travers son style, nous fait prendre conscience de la transformation de Charlie : au début, il écrit comme il parle, phonétiquement en faisant beaucoup de fautes et en utilisant peu de ponctuation, c’est un peu déroutant mais très bien pensé ! Ensuite, son style et son vocabulaire se développent, il utilise des mots plus