Des politiques sociales aux politiques de l’individu
http://www.csprp.univ-paris-diderot.fr/Seminaire_Bessin_Castel_Merklen.WMA
Cette analyse montre que nous sommes passés du collectif à l’individu dans le domaine social et dans le rapport à la subjectivité.
Il s’agit de la contribution de Robert Castel, de Denis Merklen et de Marc Bessin intitulée Les politiques de l’individu qui a été présentée lors du séminaire du 7 avril 2011 du CSPRP de l’Université Paris VII. [ ]
Robert Castel explique que avant qu’existent les politiques de l’individu, telles que nous les connaissons aujourd’hui, la consistance de l’individu était construite par le statut collectif et les régulations collectives. L’individu était l’effet de l’inscription dans des collectifs. Pour lui, il y a eu plusieurs étapes dans la constitution de l’individu que nous connaissons aujourd’hui.
Il estime qu’il y a d’abord eu une désindividualisation du statut de l’individu qui a d’abord été encastré dans des systèmes de régulations collectives et qu’ensuite l’individu est devenu un effet de l’inscription dans les collectifs. Le statut de l’individu a pris appui sur le collectif. Il se réfère à la notion de modernité organisée contenue dans le livre de Peter Wagner Liberté et discipline, les deux crises de la modernité. [ ]
Ce terme a un sens proche de ce que lui-même a développé avec le concept de « société salariale ». La modernité organisée est la forme de société qui était celle des pays occidentaux après la fin de la seconde guerre mondiale. C’était le capitalisme industriel, dont la prépondérance a existé jusque vers la fin des années soixante-dix du XXe siècle. Ce capitalisme industriel est celui qui a été nommé par d’autres courants comme étant celui du fordisme. Cette forme sociale a été dominante jusqu’à la fin du capitalisme industriel. Les modes d’organisation collectifs étaient coordonnés et légitimés par la présence forte de l’Ètat social.
La modernité organisée succède à