La guerre n’est pas qu’une science. Il s’agit d’abord de comprendre des vérités. Ensuite, avec raison de les mettre en pratique, d’abord sur cartes puis sur le terrain. Ceci afin de créer une manière de penser unique à tous les chefs et obtenir une discipline intellectuelle. Il faut donc « apprendre à penser » (Napoléon). L’auteur va ainsi développer sa vision de la guerre en définissant ses grands principes, puis il définit le rôle de chaque partie de l’armée pour conclure sur la chronologie de la bataille en prenant en compte les notions de matériel, évolution de l’armement et l’augmentation du nombre de combattants.

La guerre est en perpétuelle évolution. Il convient donc de la définir en cette période. Les « nouvelles guerres » sont : nationales, à coups d’hommes considérables (principes des masses), violentes et rapides (obtenir la surprise). Ce nouveau concept implique de nouveaux principes. D’après Napoléon, « L’art de la guerre consiste à avoir toujours plus de forces que l’adversaire, avec une armée plus faible que la sienne, sur le point où l’on attaque ou sur celui où ils vous attaque ». Apparaît ainsi la notion d’économie des forces pour pouvoir par la suite intervenir sur le reste du front en concentrant son effort sur le point faible de l’ennemi. Ceci est illustré par le début de la campagne d’Italie de Napoléon qui en prenant les armées ennemies les unes après les autres et en créant le désordre dans les lignes ennemies réussit à gagner la bataille avec une armée moins nombreuses que son adversaire. Pour réaliser au mieux les différentes missions lors d’une bataille, il faut conserver une liberté d’action. Pour cela, les chefs subordonnés doivent faire preuve d’une discipline intellectuelle et d’une activité de l’esprit afin de comprendre les vues du commandement et de trouver les moyens matériels de les réaliser quelque soit les tentatives de l’ennemi. Pour Napoléon, seul la discipline et l’obéissance lui permet de garder sa