DES RHÉTORIQUEURS
Enseignante en Lettres au Lycée de Rethel, retraitée
le Mardi 4 Mars 2008, dans le cadre de l’atelier sur Calvin et ses amis animé par
Rudi POPP
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Clément MAROT (1496-1544), un poète de la Renaissance
La Renaissance : un esprit nouveau illustré par la pensée humaniste des Anciens grecs et latins : « rien de ce qui est humain ne m’est étranger » (Horace, Sénèque, Térence). Pas de rupture véritable avec le Moyen-Age, mais transformation sous des influences nouvelles et pour diverses raisons :
Religion en crise fin du 15ème, figée dans des rites, disputes stériles entre théologiens qui ont rompu le contact avec la Bible ; on apprend la rhétorique en faculté de Théologie au lieu d’exercer sa raison. La Sorbonne = LA Faculté de Théologie : la 1ère force conservatrice : refuse les idées nouvelles (surtout traduire les textes « sacrés » en langue courante française)
La littérature dominée par les rhétoriqueurs qui privilégient prouesses poétiques, virtuosité, allégories, au détriment des sentiments, des idées
Essor de l’imprimerie, grandes découvertes → les connaissances se développent, les idées nouvelles se répandent
Campagnes militaires de Louis XII et François Ier en Italie font découvrir aux Français les raffinements de la Renaissance italienne (peinture, musique, littérature) et des cours princières (Medicis à Florence, Ferrare…)
Les idées religieuses nouvelles : Luther, Erasme qui veut mettre la Bible à portée de tous. Elles ont la faveur de François Ier au début de son règne.
➱ période où Clément MAROT va développer son œuvre qui reflète cette évolution : passage du « gothique flamboyant » à la Renaissance, mais selon son propre style, tout en élégance.
1. les écrits : la plus pure tradition des rhétoriqueurs, à l’école de son père :
→ poèmes à forme fixe dans le goût de la fin du Moyen-Age : rondeaux, ballades, épigrammes, chansons.
Exemples : églogue au Roi, sous les noms de Pan et de Robin (à la manière de