Desaparecido
LA DÉLINQUANCE JUVÉNILE
La délinquance juvénile peut être définie comme l’ensemble des transgressions de la loi par des jeunes de moins de 18 ans. Depuis la création de la fonction de juge des enfants (1945), ce problème est traité par une approche socio-éducative ; un virage répressif peut cependant être observé depuis les années 1990.
LES ANALYSES DE LA DÉLINQUANCE JUVÉNILE
Les jeunes classes laborieuses. Pour certains, les explications de la délinquance juvénile se trouveraient dans une éducation parentale défaillante (laxisme, irrespect des normes et des institutions, sorties nocturnes…). Ces critiques, portées par la petite bourgeoisie au XIXe siècle à l’encontre des parents des milieux ouvriers, se trouvent remises à l’ordre du jour, pour être appliquées aux familles d’origine étrangère, aux familles monoparentales…
Le problème des données statistiques sur la délinquance juvénile
On peut distinguer trois types de données statistiques sur la délinquance fort différentes et qui ne renvoient pas aux mêmes « réalités ». Les données les plus utilisées sont les statistiques de police et de gendarmerie. En fait, elles enregistrent l’activité de ces deux services. On peut également utiliser les enquêtes de victimisation réalisées directement auprès des victimes, que ces dernières aient ou non porté plainte ; elles renseignent de façon beaucoup plus précise sur la réalité de certaines délinquances (celles qui font des victimes individuelles directes et conscientes, par différence à des délinquances comme la fraude fiscale ou la délinquance d’affaires). Enfin, les enquêtes de délinquance auto-déclarée, qui sont menées auprès de populations pour les interroger sur leurs éventuelles pratiques délinquantes.
Un choc des cultures. Pour d’autres, la délinquance des jeunes des milieux défavorisés s’expliquerait par une contradiction entre les normes qu’ils auraient appris à respecter dans leur famille et celles que la société leur impose. Ce conflit de