Il n’est pas évident de cerner la différence entre l’homme, l’animal et la machine. Il en va même de se demander s’il y a plutôt une différence ou une ressemblance entre ces trois entités. Plusieurs philosophes et intellectuels se sont penchés sur la question, nous aurons notablement étudié la position de René Descartes et Julien Offray de La Metterie dans leurs deux œuvres respectives "Discours de la méthode" et "L’homme-Machine" où, même si l’un élabore un certain prolongement de l’idée de l’autre, les deux théories n’en demeurent pas moins divergentes. Dans le présent texte, j’exposerai la pensée des deux philosophes en faisant ressortir les principaux aspects de désaccord sur la question et je clorai le tout en énonçant ma propre pensée sur le sujet.
Pour Descartes, il est clair que l’homme demeure au plus haut rang du règne animal et sera toujours supérieur à la machine. Évidemment, l’argument utilisé comme support à sa théorie est l’esprit. Ce dernier, selon Descartes, est complètement distinct du corps physique et n’obéit en aucun cas à des instances d’ordre physique. Ce qui nous différentie essentiellement de l’animal est notre capacité à raisonner, et ceci requiert nécessairement un recours à la substance pensante, à l’âme rationnelle. Selon lui, l’esprit est à exclure de la dimension mécanique qui nous caractérise, l’esprit n’obéit pas aux lois de la nature tel que le fait le corps. De ce fait, on comprend pourquoi Descartes considérait l’animal et l’automate comme entités semblables vu qu’elles n’ont pas accès à la raison parce qu’elles n’ont aucune âme. Le dualisme cartésien est l’une des premières doctrines à avoir reconnu l’existence de l’esprit comme élément qui vient complémenter la matière, c’est-à-dire notre corps physique. Aussi, Descartes disait que, peu importe le degré d’avancement et de progrès technologique que connaîtra l’industrie de la machine, l’automate ne pourra jamais égaler l’homme, étant donné qu’il sera toujours dépourvu de