Descartes
Le texte de Descartes se présente comme une défense et une illustration de la philosophie telle que Descartes lui-même la conçoit. La philosophie, en effet s’est toujours trouvée confrontée à un certain nombre de critiques quand ce n’est pas à la répression de la part des pouvoirs et institutions idéologiques et politiques établies: sa prétention à parvenir à la vérité par le moyen de la raison heurte en effet les préjugés et les opinions communes et plus profondément encore l’autorité de ceux qui en font usage pour se maintenir au pouvoir, tant temporel que spirituel. De deux choses l’une en effet : soit la vérité (accord entre ce qu’on pense et ce qui est) vient de Dieu où de ceux qui prétendent le représenter sur terre (prêtres ou rois) et est l’objet d’une révélation incontestable à laquelle tous doivent se soumettre inconditionnellement (exemple : « le soleil tourne autour de le terre, car cela est écrit dans le bible »), sans même parfois pouvoir la comprendre (les fameux « mystères » de la religion), soit elle est le résultat de l’effort des hommes et d’abord de chacun d’entre eux , car toute réflexion ne peut être qu’individuelle, à mettre en ordre et à démontrer et/ou prouver d’une manière rationnelle (non-contradictoire) la valeur de vérité et/ou de justesse de ses représentations du monde et de la vie. Dans ce cas la raison se fait critique des idées toutes faites et refuse par principe de se soumettre à quelque norme et autorité supérieures que ce soit pour juger de vrai et du faux, du bien et du mal et du juste et de l’injuste. Mais du même coup la vérité de la foi et la vérité de la science s’affirment comme incompatibles, dès lors que celle-ci cherche à s’affranchir de la sujétion de celle-là. Or, et c’est là la problème de Descartes, pour lui c’est la science qui a raison contre la foi dès lors que celle-ci semble contredire celle-là en ce qui concerne les choses de la nature « que l’homme peut savoir’ » par lui-même grâce à sa