Axe 1: une "vision" ? (l’art de la description)

Maître Lecanu annonce aux Roland l'héritage laissé à Jean par Léon Maréchal. Les deux frères partent chacun de leur côté. Dans cet extrait, Pierre réfléchit, face à la mer, à ce qui vient de se passer. Il assiste à un beau spectacle nocturne dans le port du Havre. Maupassant, pour décrire se spectacle, mêle fantastique et réalisme, et décrit tantôt une vison nocturne et une vision fantastique de cet endroit.

Pour décrire le port du Havre, Maupassant prétexte une promenade de Pierre, après l’épisode de l’héritage. Il présente une vision panoramique, en s’appuyant sur le cadre spatio-temporel. Il décrit les alentours du port, grâce à des comparaisons comme «semblable à deux cyclopes monstrueux et jumeaux», et utilise des connecteurs logiques comme «puis» ou temporels comme «juste à ce moment». Par ailleurs, on peut relever des indices spatiaux, «sur sa droite», «tout prêt de lui», et des verbes de perception comme «il vit». En effet, tout ces procédés structurent le texte et rendent la description plus fluide.
De plus, le narrateur joue sur avec les effets de réel et de nuit pour rendre cette description efficace et réaliste. On peut relever «sur l’eau sans limite, plus sombre que le ciel».
En outre, les noms propres utilisés donnent une localisation précise du cadre spatio-temporel. Mais plus intéressant que cela, on remarque que le personnage effectue un vrai relevé toponymique du paysage, en faisant un tour sur lui-même. On voit que la description des lieux est organisée de façon à montrer que Pierre fait un tour sur lui-même pour observer le paysage. Symboliquement, ceci est révélateur de son état d'esprit, il fait le tour du problème qui se pose à lui.

Au delà de la vision réaliste du port, l’auteur nous présente une version bien plus fantastique de cet endroit, en le présentant comme un port vivant et animé. En effet, on relève une multitude de mot ayant un lien avec le champ lexical du cauchemar, des