Desire
Dans ce passage, Rousseau se demande si, pour être heureux, l'homme doit satisfaire ses désirs. Il aborde le sujet du désir, et s’interroge sur le rapport entre désir et bonheur.
Ce texte s’organise en trois paragraphes : d’abord, des lignes I à 7, on retrouve la thèse du texte, il nous est dit que le bonheur est dans le désir plus que dans la possession de ce qui est désiré. Dans un second moment, des lignes 7 à 12 Rousseau démontre que l’homme est fait pour désirer; sa capacité à désirer, en effet, lui rend comme présent l’objet de son désir tandis que la possession donc qu’il désire détruit la beauté qu’avait produite l’imagination. Enfin, des lignes 13 à 18, l’auteur procède à une généralisation et conclut que vivre, pour l’homme, ce n’est pas jouir de tout, c’est essentiellement éprouver du désir, c’est à dire éprouver l’absence de ce dont on voudrait jouir.
Et est-ce que l'idée du bonheur rend plus heureux que le bonheur lui-même ?
L'illusion nous rendrait elle plus heureux que la réalité ?
Faut-il souhaiter « n’avoir plus rien à désirer » ? Tout avoir, est-ce un idéal si séduisant ?
La première phrase du texte nous donne déjà les premiers indices sur la thèse : le moment du désir est le moment de « l'illusion », qui nous permet de nous projeter en pensée dans l'avenir espéré de la satisfaction du désir. Car c'est dans le présent du désir lui-même que nous jouissons par avance de l'objet désiré, quoi qu'absent.
Ce texte extrait de La Nouvelle Héloïse, partie VI, 1761 de Jean-Jacques Rousseau, philosophe et écrivain français du dix-huitième siècle a pour thème général le rapport du désir et du bonheur.
Selon Rousseau, lorsque l’on désire un objet, notre imagination crée le charme d’une illusion qui procure plus de plaisirs que l’objet de ce