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Destinée chevaleresque, quête du Graal, idéal du roman.

Le terme de destinée invite à parcourir les chemins de cette grande aventure initiée par des preux chevaliers « sans peur et sans reproche », et cette aventure j’ai eu envie de la poursuivre avec vous.
Il est vrai que les qualités de ces chevaliers ne sont pas toujours reconnues, la période des croisades est souvent mise à mal.
Lorsque l’on parle aujourd’hui des « Pauvres Chevaliers du Christ » confrérie fondée en 1119 par Hugues de Payns et Geoffroy de Saint Omer pour la défense des pèlerins en route vers la terre Sainte, ce discours semble complètement décalé de la réalité.
Soumis à la règle Bénédictine les premiers moines-chevaliers représentent la chevalerie idéalement chrétienne, ils mènent une guerre juste combattant les ennemis de la croix du
Christ, la foi sera leur guide. C’est la première image du chevalier.
Plus tard, après la chute des Etats latins d’Orient ces Chevaliers devenus Chevaliers de l’Ordre du Temple s’égayeront dans toute l’Europe développant une considérable activité commerciale qui conduira à leur perte.
Cette seconde image complète la première et donne l’image couple/miroir du Chevalier d’hier, et de celui d’aujourd’hui – lorsque Moïse se trouve devant le buisson ardent, il est dit
« panim el panim », ce qui signifie faces-à-faces, il possède également un deuxième sens, c’est celui d’intérieurs, ce qui provoque un décalage étonnant du signifiant.
Le Chevalier d’hier et celui d’aujourd’hui sont « panim el panim », faces-à-faces, semblables et pourtant différents, celui que l’on qualifiait jadis de pur ayant troqué cet état devenu archaïque contre un état autre, celui d’aujourd’hui ….
Revenons un instant aux environs de l’an mille pour tenter de comprendre cette caste d’hommes qui a émergé à cette époque.
Historique de la Chevalerie
Tout homme voulant devenir Chevalier est un homme libre, solitaire, sa quête est individuelle. Seul à subir les épreuves