Deux astronautes
Ils furent invités à prendre place à bord d’un véhicule silencieux, et ne polluant pas. C’était un véhicule spacieux qui ne nécessitait pas de conducteur, et dont les parois noires ne renvoyaient aucun rayon lumineux. On voyait bien que cette spécificité permettait au véhicule d’utiliser pleinement l’énergie solaire pour avancer. Ils traversèrent des contrées boisées. Charles s’étonna de ne voir aucun champ cultivé, et on lui répondit que chaque quartier d’habitants cultivait ses propres légumes afin de satisfaire au mieux les besoins et de réduire les coûts de transport. Ils arrivèrent dans la ville qui respirait la tranquillité, car la circulation automobile y était interdite. Chaque habitant disposait d’une maison individuelle. Ils demandèrent à voir le président, parce que leurs réflexes de terrien les incitaient à se fier uniquement à l’autorité. Ils furent stupéfaits d’apprendre qu’il n’y en avait point. Dans chaque ville, il y avait un souverain qui n’avait que paradoxalement très peu de pouvoir. Charles et Trévor voulurent absolument le rencontrer, car ils se sentaient perdus même si personne ne leur était hostile.
La maison du souverain était semblable à toutes les autres du quartier. L’homme était habillé simplement, et il leur parla sur un ton amical comme à deux amis qu’il venait de quitter la veille. Il connaissait bien la planète terre et il n’était pas surpris de leur présence ici. Régulièrement, des terriens échouaient dans cette ville. Il leur expliqua qu’il avait pour mission d’appliquer les décisions prises par l’ensemble des habitants de sa ville. Dès qu’un problème se posait, il devait les consulter. En outre, son statut