dev écono
1. Croissance économique et bien être : une relation complexe
• Deux siècles de croissance économique dans les pays développés ont accoutumé les modes de pensée à assimiler abondance de biens matériels, niveau de développement et bien-être. S'il est incontestable que les progrès de la consommation en biens et services ont permis d'améliorer considérablement la couverture des besoins primaires puis des besoins secondaires, la corrélation entre l'abondance de biens matériels et le bien-être des êtres humains fait aujourd'hui, dans les pays développés, l'objet d'analyses critiques : les études montrent, en effet, qu'au fur et à mesure de l'accroissement de la richesse, le degré d'insatisfaction de la population ne recule pas voire, parfois, augmente. En matière d'espérance de vie, de mortalité infantile, d'état de santé, ou de niveau d'instruction, la corrélation des indicateurs de bien-être avec le degré de richesse matérielle n'est plus vérifiée au-delà d'un certain seuil (l'espérance de vie à la naissance, par exemple, est plus élevée en France qu'aux États-Unis, alors que le niveau de vie moyen est plus élevé dans ce dernier pays). Pour le dire en langage économique, le « rendement marginal en bien-être » de la croissance économique devient décroissant au-delà d'un certain niveau de richesses.
2. De quelles variables le bien-être dépend-il ?
• Le bien-être est