Staline meurt le 5 mars 1953 d’une hémorragie cérébrale. Sa mort donne lieu à des funérailles sont l’occasion d’un gigantesque deuil national qui montre l’importance du culte de la personnalité autour du chef, enterré aux côtés de Lénine. Des millions de gens saluent pour pleurer le « petit père des peuples » dans une cérémonie parfaitement, démesurément orchestrée. Mais dans la coulisse, la lutte pour la succession commence entre les principaux collaborateurs de Staline. Elle va être impitoyable. Les alliances commencent entre les membres du parti pour le pouvoir. Malenkov, président du conseil des ministres est propulsé au pouvoir le temps de fixer la succession. Mais derrière la scène, la véritable bataille pour le pouvoir commence.

I /Celui qui semble être le principal candidat au pouvoir est Beria. C’est le chef de la police politique de L’URSS depuis 1938. Georgien comme Staline, il est considéré par l’opinion publique soviétique comme son âme damnée et son exécuteur des basses œuvres. Il a pris la tête du NKVD en 1938 après avoir organisé la liquidation de son précédent chef, Nikolaï Iejov, lors des grandes purges de la fin des années 30. Il établit pendant la guerre une politique de terreur systématique contre les opposants et de déportation des populations « à risque » dans l’empire soviétique. Après la guerre, il continue à orchestrer la politique de terreur planifiée par Staline tout en étant aussi chargé du programme nucléaire de l’URSS. Paradoxalement, son trop grand pouvoir a fini par le rendre suspect aux yeux de Staline de plus en plus paranoïaque.

Viatcheslav Mikhaïlovitch Molotov. Molotov a gardé comme Lénine ou Staline, le surnom de ses années de clandestinité d’avant la révolution d’octobre. Il devient ministre des affaires étrangères juste avant la guerre et négocie le pacte germano soviétique avec l’Allemagne nazie. Il accompagne aussi Staline à Yalta et