devoir no 3
Il est vrai de penser qu’Émile Nelligan et Saint-Denys Garneau présentent dans Les Corbeaux et Cage d’oiseau, une même vision de la fatalité. Dans les poèmes de Nelligan et de Garneau, la mort est un phénomène inévitable et est imminente pour chacun d’eux. En effet, dans le poème Les Corbeaux, l’auteur se fait dévorer par un oiseau charognard. En écrivant : « Déchirant à large coups de bec, sans quartier, / Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, / Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier » 1(l.12-14), l’auteur insinue qu’il va mourir bientôt. Il y a une comparaison entre le corbeau et la mort dans cette citation. Son poème est teinté d’images lugubres faisant constamment référence à la mort. Un large champs lexical comprenant les mots « funèbre » (l.2), « lugubrement » (l.5), « carcasse » (l.6), « frisson » (l.7), « ténèbre » (l.7), « lambeaux » (l.8), « démons » (l.9) et « âme » (l.13) donne une connotation morbide au poème. Pour ce qui est du poème de Garneau, la mort est aussi le thème principal. Cet auteur illustre également sa propre mort dévoré par un oiseau. Garneau écrit : « Il ne pourra s’en aller / Qu’après avoir tout mangé / Mon cœur / La source de mon sang / Avec la vie en dedans » 2(l.19-23), pour imager sa mort. Son poème illustre un corps qui se détériore tranquillement dans son destin inévitable. Tout au long du poème, l’auteur évoque un sentiment de solitude et de décrépitude. On peut faire un lien avec l’auteur où Saint-Denys Garneau est mort tragiquement à 31 ans d’une crise cardiaque dans le manoir familial de Juchereau-Duchesnay (portneuf) après avoir publié quelques années avant ce poème. Ainsi, on peut supposer qu’il attendait sa mort venir par la maladie. La vison des deux auteurs de la fatalité est donc la même, soit la mort.
Antithèse
Cependant, il est également vrai de penser que les deux poèmes ne présentent pas une même vision de la fatalité, car la mort ne provient pas de la même source. En effet, dans le