Devoir
Nº 190 - juin 2004
L’imprimerie
De Gutenberg au numérique
En France comme ailleurs, l’imprimerie est encore une activité de proximité. Un grand nombre de petites entreprises œuvrent sur le marché. Toutefois, le secteur se concentre autour de grandes unités et de groupes de dimension internationale. Ces derniers confèrent au secteur un caractère industriel de plus en plus marqué à la faveur d’évolutions technologiques considérables. L’acquisition d’équipements performants dope l’investissement et constitue un atout d’importance face à la concurrence. Rationaliser l’existant tout en se modernisant relève toutefois d’un savant dosage. Aujourd’hui, l’imprimerie de labeur est en surcapacité de production sur certains marchés en repli. Mais, à terme, un changement de conjoncture favoriserait nettement les grandes entreprises du secteur qui ont le plus investi. En position d’attente, ces dernières, sensibles à la concurrence, seront très réactives. Les petites unités, investisseuses modestes faute de moyens, affichent néanmoins actuellement de bons résultats.
En 2002, le chiffre d’affaires de l’imprimerie de labeur approche sept milliards d’euros. 43 % du tonnage produit est utilisé par la vente par correspondance et le périodique, pour seulement 20 % de chiffre d’affaires. Les tirages en grandes séries permettent d’y réaliser des économies d’échelle et de contracter les prix. En revanche, pour les marchés à faibles tirages, les prix moyens sont plus élevés. Ainsi, l’exigence de qualité pour les reproductions de peintures justifie un prix moyen à la tonne parfois considérable.
Les marchés de l’imprimerie en 2002
Catalogues de la VPC et périodiques 40,2 % Publicité et affiches 25,2 %
Imprimés en continu Imprimés administratifs 6,1% et commerciaux 4,8% Impression de livres 7,2 % Imprimés 9,4 % de l’emballage 7,1 % Autres imprimés
en quantité
en valeur
Publicité et affiches 25,2 %
18,0