devoirs
JOURNAL DE BORD DU CAPITAINE KENWAY
25 juillet 1776 : Les derniers préparatifs du départ se terminent, et, à l'heure où j'écris ces lignes, les premiers passagers doivent déjà arriver. Le ciel est dégagé, et le vent ne peut être plus propice. Je dois bien l'avouer; cela fait douze ans désormais que ce paquebot m'a pour capitaine, mais jamais jusqu'alors je n'avais pu observer de conditions climatiques aussi idéales pour un départ en haute-mer. Les gardiens des océans nous tiennent en bonne grâce, et une telle bénédiction ne saurait être annonciatrice que d'une traversée sereine et plaisante. Il me tarde dès-à-présent de rencontrer les passagers, avec qui nous nous apprêtons à passer d'inoubliables moments, je le sens ! 26 juillet 1776 . Ça y est, nous avons levé l'ancre. Mais l'optimisme dont je faisais preuve ce matin est quelque peu resté à quai, je le crains. De quels passagers excentriques et mal-élevés avons-nous hérité ! Il semble qu'ils soient pour la plupart venus en groupes, de trois à huit je dirais. Qui plus est, tous sont armés jusqu'aux dents - même les gamins ! A croire que ce navire s'apprête à débarquer en terrain ennemi et que nous participions, sans le savoir, à une invasion surprise. Le plus étrange, néanmoins, ce sont ces types aux cheveux bleus. Alors j'ai posé la question à l'un d'eux, avec humour, pour savoir s'il se les était teintés ainsi pour signifier son amour de l'océan. Et... Rien ! Aucune réponse, aucun mot - m'a t-il seulement entendu ? Et le pire, c'est qu'ils sont au moins cinq ou six comme ça ! Et ce sont les mêmes qui, après, vont fouiner partout dans le navire et déranger l'équipage. Un de mes matelots m'a même dit qu'on lui avait volé ses économies, qu'il avait déposées dans un coffre de sa cabine. Vraiment, je me demande où nous allons avec ces gens-là...
Et pour couronner le tout,