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Le livre de Jean de Kervasdoué (plus précisément le premier chapitre qui est la description de son hospitalisation) constitue une suite d’exemples de dysfonctionnements et de désorganisation ou au mieux de manques de productivité dus à la rigidité des statuts, chacun se confinant étroitement aux missions que ceux-ci définissent: une personne vient lui prendre la température puis quelque temps après deux autres la tension, exemple de parcellisation inutile des tâches. Dans le service de soins intensifs où j’ai été soigné température et tension sont prises par le même agent. Les résultats des mesures le concernant sont reportés sur des feuilles volantes distinctes, sous-entendu sujettes à éparpillement. Dans « mon » service toutes les données concernant un patient (mesures, médicaments, observations du corps médical et des personnels soignants) sont reportées dans un cahier unique, il ne s’y trouve pas, comme pour lui, d’agent dont l’unique tâche consiste à changer la carafe d’eau. Au service d’imagerie, alors que Jean de Kervasdoué ne peut absolument pas se mouvoir en raison de sa fracture, son transfert du