Dialogues sur le theatre strategique du xxi siecle : l’afghanistan
Le premier coup d’Etat en 1973 a mis fin à quarante ans de règne du roi Mohammed Zaher Chah et a instauré le régime du prince Daoud, tombé le 27 avril 1978 après la « Révolution de Saur », soutenu par l’URSS. Le nouveau régime dirigé par le Parti démocratique populaire afghan (PDPA) a rapidement été confronté à une résistance religieuse armée gagnant progressivement une grande partie de la population et conduisant à l’intervention des troupes soviétiques en septembre 1979.
Après huit ans de guérilla qui a provoqué un million de morts et plus de cinq millions de réfugiés, un accord pakistano-afghan est signé à Genève en avril 1988. Cet accord prévoit le retrait progressif des troupes soviétiques. En 10 ans de guerre, l’Afghanistan est devenu le centre symbolique de la renaissance islamiste. A partir de 1992, une nouvelle guerre a opposé différentes factions moudjahidine. Le Commandant Ashmed Shah Massoud s’est emparé des provinces du Nord puis de Kaboul, puis la République Islamique d’Afghanistan (RIA) est née. Buranuddin Rabbani a été nommé président et Massoud est devenu ministre de la Défense et vice-président de la RIA.
Le leader du Hezb-é-Islami (parti islamiste d’Afghanistan) a déclaré la guerre à Massoud et à Rabbani, peu de temps après, en bombardant la capitale. Le 7 mars 1993, Massoud a démissionné de ses fonctions de Ministre de la Défense afin de ne pas faire obstacle à une tentative de réconciliation avec le Hezb-é-Islami.
Dès 1994, des « étudiants en théologie », appelés aussi « Talibans » ont pris le contrôle du tronçon de route qui relie Kandahar à la frontière afghano-pakistanaise et ont désarmé les Moudjahidin, promettant le rétablissement de la paix. Leur leader, le Mollah Omar, s’est emparé du pouvoir et a mis en place un gouvernement restreint, soit un