Diderot, "encyclopédie" : croire (commentaire de texte)
Dans le présent texte qui a pour objet la recherche de la vérité, Diderot pose le problème suivant : Afin d'être sûr de la vérité d'un fait, quelle attitude adopter et comment faire usage de sa raison ? En réponse à cette question, il étaye la thèse selon laquelle on doit écouter la voix de sa conscience et de sa raison pour définir la vérité et la pertinence d'une opinion. L'argumentation de Diderot est structurée en trois étapes...
Plan:
Introduction
I) Explication du texte
A. Première partie de l'argumentation
B. Deuxième partie de l'argumentation
B. Troisième partie de l'argumentation
II) Commentaire du texte
A. L'héritage cartésien
B. Dégagement de l'enjeu du texte
C. Le dépassement du dogmatisme
D. Réflexion sur la condition humaine
Conclusion
Texte étudié:
CROIRE, v. act. et neuf. (Métaphysique). C'est être persuadé de la vérité d'un fait ou d'une proposition, ou parce qu'on ne s'est pas donné la peine de l'examen, ou parce qu'on a mal examiné, ou parce qu'on a bien examiné. Il n'y a guère que le dernier cas dans lequel l'assentiment puisse être ferme et satisfaisant. Il est aussi rare que difficile d'être content de soi, lorsqu'on n'a fait aucun usage de sa raison ou lorsque l'usage qu'on en a fait est mauvais. Celui qui croit, sans avoir aucune raison de croire, eût-il rencontré la vérité, se sent toujours coupable d'avoir négligé la prérogative la plus importante de sa nature, et il n'est pas possible qu'il imagine qu'un heureux hasard pallie l'irrégularité de sa conduite. Celui qui se trompe, après avoir employé les facultés de son âme dans toute leur étendue, se rend à lui-même le témoignage d'avoir rempli son devoir de créature raisonnable : et il serait aussi condamnable de croire sans examen qu'il le serait de ne pas croire une vérité évidente ou clairement prouvée. On aura donc bien réglé son assentiment et on l'aura placé comme on doit lorsque en quelques cas