Dignité de soi
Mais, qu’est­ce que la dignité?
Parlons nous de la dignité gravité noble qui aspire le respect, de la dignité de charge telle que celle du vénérable maître d’oeuvre? Non, nous parlons de la dignité humaine. Cette notion se trouve dans nos religions, dans la philosophie mais aussi, elle a trouvée un sens juridique. Elle fait référence à une qualité intrinsèque de chaque homme. Comme si quelque­chose était dû à chaque être humain de par le simple fait qu’il soit humain. Elle est la même pour tous, nous sommes ainsi égaux. Ainsi, nous devons respecter tout les êtres humains, quelque soit leurs différences, l’âge, la religion, la santé, la condition sociale ou ses origines. La dignité est une notion abstraite, non mesurable qui fait de nous des hommes.
La dignité est de l’ordre des principes : elle est un «principe». Autant dire que la dignité renvoie non pas à un donné, mais à un dû. La dignité de soi renvoi à la notion d’estime de soi, d’image de soi. La dignité se forge à travers les générations, notre mémoire, notre vie. Notre estime de nous même se forge avec ces mémoires, ces souvenirs. On doute aussi, on s’interroge ainsi sur notre place, “Qui suis­je pour mon entourage? Pour le monde?”
Ma dignité est liée au sentiment de mon unicité : j’existe avec mes particularités, je suis unique. On ne peut pas nous échanger. Les hommes ont une dignité car ils ne sont pas équivalents. J’ai ma dignité car je suis particulier. Il en va de même pour les autres hommes et cela demande un respect des autres. Je respecte les autres dans leur particularités, leur unicité car j’ai pris conscience que nous sommes tous uniques. Le fondement de ma dignité est ma liberté, quelque forme qu’elle puisse prendre. J’ai ma volonté propre, indépendante, je suis libre. Je pense que la prise de conscience de cette liberté me fait prendre conscience de mon humanité, de mes particularités vis à vis des autres hommes. Comment ne pas