Discours de la servitude volontaire
Biographie
Né en 1530 à Sarlat, Etienne de La Boétie est le fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord. Issu d’une famille de petite noblesse de robe, il grandit dans un milieu éclairé puisque son entourage est principalement composé de bourgeois cultivés. L’enfant étant encore fort jeune à la mort de son père, il est élevé par un oncle qui surveille avec le plus grand soin l’éducation de son neveu.
La Boétie fait ses humanités au collège de Guyenne, que fréquentera par la suite Montaigne. Puis, après avoir étudié le droit à Orléans, il est reçu licencié en droit civil en 1553. A seulement vingt-trois ans, soit deux ans avant l’âge légal, il est nommé conseiller au parlement de Bordeaux. Montaigne devient son collègue en 1557, et c’est alors que s’établit entre eux une indéfectible amitié.
A partir de 1560, La Boétie est chargé par Michel de l’Hospital, récemment nommé chancelier de France par François II, d’intervenir dans diverses négociations pour parvenir à la paix dans les guerres de religion opposant Catholiques et Protestants. Lors des premiers troubles civils, il réagit avec sang-froid et fait preuve d’une relative modération, comme en témoigne son Mémoire sur l’édit de janvier composé en 1562. Soucieux de voir préservées l’unité et l’harmonie du royaume, il juge difficilement concevable, en dépit de sa tolérance, l’existence de deux religions et de deux partis. Emporté par la maladie à l’âge de trente-trois ans, il confie à son inconsolable ami Montaigne ses ultimes volontés.
Oeuvre
Son œuvre, entièrement posthume, comprend des traductions de Xénophon (La Ménagerie) et de Plutarque (Les Règles de mariage), des poèmes latins et français d’un pétrarquisme des plus tempérés et, surtout, un traité politique écrit avec la fougue de l’adolescence et dont la fortune allait être considérable : le Discours de la servitude volontaire ou Contr’un.
En relation avec les membres de la Pléiade, Jean-Antoine de